“L’intelligence artificielle n’existe pas.” C’est le titre un brin provoc’ de l’excellent livre de Luc Julia qui sort aujourd’hui aux Editions First. Pas que le vice-président de l’innovation chez Samsung nie les importants progrès réalisés dans divers domaines notamment celui de la reconnaissance d’images. Mais selon lui, la manière dont l’intelligence artificielle est présentée est souvent erronée. Explications.
JDG : Qu’est-ce qui rend l’intelligence artificielle si éloignée de l’intelligence humaine ?
L’intelligence artificielle n’est que de la reconnaissance. Nous apprenons des choses aux machines, on leur donne des exemples. Elles s’appuient sur la reconnaissance. L’humain utilise également cela mais il a quelque chose en plus : la connaissance. D’où cela vient, est-ce de l’inné, de l’acquis ? Je n’en sais rien. Mais l’humain a quelque chose en plus.
JDG : quels sont les domaines dans lesquels l’IA a fait le plus de progrès ?
La vision. Nous avons fait des progrès extraordinaires dedans. Ne serait-ce qu’en médecine. Aujourd’hui, avec quelques dizaines de millions d’images du cancer du sein, on peut diagnostiquer quelque chose très en amont avec un taux de réussite de 99,9%. Un radiologue qui va voir quelques milliers de radios du sein au cours de sa carrière ne peut pas diagnostiquer avec un tel taux de réussite, à un stade aussi précoce. L’autre domaine dans lequel il y a eu beaucoup de progrès, c’est la reconnaissance vocale.
JDG : De quelle façon l’IA va évoluer selon vous ?
Nous en sommes au balbutiements du machine learning. Nous allons avoir des systèmes de plus en plus performants. Tout les domaines liées à la reconnaissance vont s’améliorer. J’espère aussi que nous allons aller vers une société de l’intelligence des objets, où les objets vont devenir nos assistants, où la smart home va réussir à émerger.
Articles similaires
29 septembre 2017
Montréal mise sur l’intelligence artificielle
Alors que la France se cherche encore…