Les prisons américaines construiraient des bases de données biométriques, comprenant un enregistrement de la voix de leurs détenus. Ces empreintes vocales, captées à des fins de sécurité, seraient obtenues sans le consentement des prisonniers, et conservées même après la fin de leur peine.

L’enquête a été menée par le magazine en ligne américain The Intercept. Elle cite notamment des documents officiels du système carcéral de l’état de New York, ainsi que des déclarations de plusieurs responsables de prisons d’autres états du pays.

Des centaines de milliers d’empreintes vocales enregistrées

On y apprend que les établissements pénitentiaires américains ont recours à une technologie de reconnaissance vocale, pour créer un identifiant unique à chaque détenu. Et la pratique concernerait des centaines de milliers d’individus, répertoriés dans une base de données contenant leur empreinte vocale. Ce système aurait été développé en partenariat avec le département de la Défense des États-Unis, puis commercialisé aux prisons du territoire.

D’après l’administration pénitentiaire, le recours à cet identifiant biométrique aurait pour objectif de renforcer la sécurité au sein des prisons. Il permettrait notamment de lutter contre la fraude ou de repérer des appels jugés suspects, par exemple dans le cadre d’initiatives criminelles ou terroristes.